Avec Une vie, là-bas, Jacques Dupont propose un vrai bijou de texte poétique, que la mise en scène délicate et inspirée d’Eric Cénat met formidablement en valeur.
Raconté par l’enfant (l’exceptionnelle Elisa Habibi, bouleversante de sincérité) suivi et accompagné avec application par la « présence » (Marie Hébert, magnifique de sobriété), le voyage de ces déracinés prend au fur et à mesure qu’avancent les kilomètres, une réelle et poignante émotion.
Jacques Dupont, formidablement touchant, incarne avec une vraie générosité ce père aimant qui, à la manière de Guido, le personnage de Roberto Benigni dans La vie est belle, ne veut pas inquiéter son fils et convoque la magie de l’imagination pour lui laisser l’espoir d’un monde meilleur.
Tout en sensations, Une vie, là-bas porte haut toute la difficulté de l’exil.
Magnifique !
Nicolas Arnstam