Sur les pas de Léonard De Vinci

Du 20 novembre au 8 décembre 2024 - , /
La pièce Sur les pas de Da Vinci au programme du théâtre Espace Paris Plaine

 Lors d’une de ses nombreuses visites au Louvre, Lisa, jeune artiste plasticienne et son frère Léo vont être « transportés » 500 ans en arrière par l’intrigante Joconde… Ce voyage fantastique et musical en pleine Renaissance italienne va être l’occasion pour eux de rencontrer et côtoyer le grand maître Da Vinci, peintre, sculpteur, inventeur fou, humaniste et rêvant par-dessus tout de faire voler l’homme.
Parce que le présent se nourrit de l’héritage du passé et que la transmission est essentielle, Léo et Lisa ne seront plus jamais les mêmes après cette rencontre unique et initiatique.

« Une jolie et joyeuse quête initiatique qu’on suit telle une rêverie, douce, folle et drôle » Le Parisien
« Théâtre musical qui sait harmoniser spectaculaire (belle scénographie et création vidéo) et moments plus poétiques »  Télérama
«
Un joyeux spectacle familial.» Théâtral Magazine

mercredi 20 novembre15h
samedi 23 novembre15h
dimanche 24 novembre15h
mercredi 27 novembre15h
samedi 30 novembre15h
dimanche 1 décembre15h
mercredi 4 décembre15h
samedi 7 décembre15h
dimanche 8 décembre15h

 Coïncidences Vocales

Texte et musiques : Estelle Andrea
Mise en scène et création lumières : William Mesguich
Avec : Estelle Andrea, Oscar Clark, Julien Clément et Magali Paliès
Costumes : Alice Touvet
Décor : Grégoire Lemoine et Thierry Deroche
Création vidéo : Laura Verveur et Boris Carré
Accessoires : José Da Cruz et Danièle Ronchaud
Régie lumières : Cécile Cadet
Régie son et vidéo : Bastien Lefort

Matinées scolaires

Jeudi 21 novembre 9h30 14h30
Jeudi 28 novembre 9h30 14h30
Mardi 3 décembre 9h30 (complet) 14h30
Jeudi 5 décembre 9h30 (complet) 14h30

Les réservations seront ouvertes à partir de septembre.
Demande d’informations par mail : espaceparisplaine@wanadoo.fr

Dossier pédagogique

Le spectacle

Sur les pas de Léonard de Vinci est une œuvre de pure fiction. Léonard de Vinci et Mona Lisa ont bien existé, mais Lisa et Léo sont des adolescents créés pour raconter cette histoire originale.
L’auteure prend des libertés avec le personnage de La Joconde, dont on sait seulement qu’elle était la femme d’un riche florentin du nom de « del Giocondo » qui commanda son portrait à Léonard. La Mona Lisa de l’histoire est pleine de ressources : elle peut traverser le temps à son gré, retourner chez elle, à Florence, le temps d’une nuit, et reprendre la pose au Louvre chaque matin…. L’auteure la rend « intemporelle », comme l’impression qui se dégage en permanence de son portrait.
L’histoire commence au musée du Louvre devant le portrait de La Joconde. Grâce à son pouvoir de « passeuse de temps », elle va permettre à Lisa et Léo, deux adolescents orphelins, d’intégrer l’atelier du Maître de Vinci, dont l’enfance fut, comme celle des deux jeunes gens, chaotique.
Ils seront renommés Giovanni et Marco… Sans nul doute que la Joconde (via la création littéraire) les affuble des prénoms de Gian Giacomo Caprotti, connu sous le nom de Salai, qui fut l’un des deux élèves préférés et fidèles de Léonard. Un autre de ses élèves se nommait Marco d’Oggiono….
Ces deux prénoms inspirent la Joconde pour permettre à Léo, et surtout Lisa (travestie en jeune homme pour l’occasion), de travailler chez le Maître. Car seuls les garçons pouvaient intégrer l’académie d’un peintre renommé, les filles n’y étaient pas admises, comme pour les autres arts d’ailleurs, à cette époque. Notre histoire ici le souligne bien.
Ils rencontrent donc Léonard de Vinci, et vont l’accompagner quelques temps dans ses expériences et autres activités scientifiques et artistiques, sous l’œil bienveillant de Mona Lisa.
La vie intime de Léonard est également évoquée, bien que floue … Léonard n’en ayant jamais rien dit. Seul un écrit de la fin du XVIème siècle fait état de la relation amoureuse que Léonard aurait eue avec Salai. Dans une chanson, Léonard parle de préférence pour les garçons …sans plus. Mais à cette époque différente de notre XXIème siècle, l’homosexualité était un grave délit et sévèrement sanctionnée.
Tous les domaines recouvrant le génie multiple de Léonard sont énumérées dans cette création musicale (chansons Machine à voler, Toujours inventer). Léonard est un peintre débordé par ses commandes à honorer, son travail de recherche scientifique, d’ingénierie militaire, ses réflexions philosophiques et existentielles, et les cours de formation à ses disciples … sans compter son « métier » de scénographe de fêtes mondaines . L’auteure montre l’exubérance de ses talents et de son caractère, tout en insistant sur sa capacité à éblouir ses proches et leur insuffler la volonté de vivre intensément pour créer eux aussi.
Cette création théâtrale et musicale offre une large approche des thèmes sociétaux et une réflexion ouverte sur l’évolution de l’humain à travers les siècles.

Les personnages

Léonard de Vinci
Nous sommes à la Renaissance. Le maître est dans son atelier, en pleine folie créatrice. Le personnage de Léonard est toujours en transe, perpétuellement en train de griffonner, décrivant sa machine à voler, se confiant aux deux adolescents sur ses travaux anatomiques, sur son écriture codée. Il leur explique qu’il doit assurer la logistique et la mise en scène d’une prochaine fête grandiose que le Duc lui a commandé. Léonard de Vinci apparaît dans cette création comme un peintre reconnu, mais aussi le génie aux multiples facettes qui passera à la postérité. Il a un côté tendre et pédagogue.
Il nourrit une relation particulière avec son modèle, la Joconde, femme d’un riche florentin, dont il a fait le portrait, et qui lui rend visite de temps à autre.

Mona Lisa, dit La Joconde
Exposée au musée du Louvre, elle remarque Lisa, souvent courbée sur son carnet d’esquisses et qui essaie de reproduire son mystérieux sourire.Nous comprenons vite qu’elles entretiennent une relation quasi mère-fille, elle est très attendrie par Lisa. Reconnaissant en elle quelque chose du talent du Maître, elle décide l’emmener au siècle de la Renaissance accompagnée de son frère Léo, pour rencontrer Léonard de Vinci. Elle est « le passeur » entre passé et présent. Elle assure son travail de « portrait exposé » avec grand sérieux, fidèle à son poste aux heures d’ouverture au public du musée. La nuit, elle se rend chez elle, à Florence, dans son palais, au XVIème siècle.
C’est un personnage à l’opposé de sa réputation de portrait, empreint de douceur, de mélancolie, et de mystère….Ici, elle est vive, pleine d’esprit, d’humour et avec un fort caractère (quelque peu féministe ?!), plaidant en faveur de Lisa et Léo pour que Léonard de Vinci les accepte dans son académie. Elle s’entend à merveille avec lui et nourrit une profonde admiration à son égard.

Lisa
Lisa est une jeune fille douce et sage. Orpheline de ses deux parents, elle s’occupe de son frère Léo, adolescent autempérament opposé au sien.
Elle sait ce qu’elle veut faire dans sa vie : peintre, comme Léonard de Vinci, qu’elle admire énormément. Elle chercheconstamment à se perfectionner. C’est ainsi qu’elle entraîne le plus souvent possible son frère au musée du Louvre, où elle pose ses cahiers de dessin face à La Joconde, en qui elle reconnait une « amie » bienveillante. Là elle tente de percer par le trait, son mystérieux sourire, pour égaler le Maître.

Léo
Le jeune Léo est protégé par Lisa. Orphelin comme elle, il n’a plus que sa grande soeur au monde. Il la suit partout et n’hésite pas une seconde à traverser le tableau de La Joconde pour l’accompagner chez Léonard, 500 ans plus tôt. Contrairement à Lisa, il est assez perdu et ne sait quoi faire de sa vie. Il a aussi un tempérament plus turbulent. Désemparé quand il se retrouve dans l’atelier de Léonard, celui-ci va lui faire confiance, le traiter avec bienveillance, et l’écouter avec attention.
Impressionné par Léonard, et par l’intérêt que celui-ci lui porte, Léo va s’intégrer très vite aux pratiques de l’atelier, enfin trouver une raison de vivre, une activité constructive et le goût d’apprendre. En le considérant, Léonard lui prouve qu’on peut à tout moment de sa vie trouver sa voie.

Questions à Estelle Andrea, Autrice et compositrice

Pourquoi avoir choisi d’écrire une fiction dont le personnage notoire est Léonard de Vinci ?

Léonard de Vinci fait partie de ces immenses figures de l’histoire universelle auxquelles il est essentiel de rendre hommage et dont nous avons le devoir de rappeler l’œuvre aux nouvelles générations. Bien qu’étant une fiction, Sur les pas de Léonard de Vinci reste très fidèle à ce que nous savons de Leonardo.

L’histoire que j’ai inventée est d’abord un prétexte à raconter un moment de sa vie, qui se situe à Milan dans la dernière décennie du XVème siècle.

Avez-vous dû faire des choix en laissant de côté certains traits de sa vie si riche en talents multiples ?

Bien évidemment. Car le format d’un spectacle familial d’environ une heure ne permet pas de tout aborder avec un génie aussi éclectique et prolifique que lui. J’ai axé mon travail d’écriture autour des thématiques suivantes : Léonard peintre, Léonard inventeur rêvant de faire voler l’homme, Léonard et l’anatomie, Léonard l’humaniste, Léonard ordonnateur de spectacles.

Votre création présente des thèmes actuels. Lesquels ?

Ecrire un spectacle qui évoque un voyage dans le temps et « une porte ouverte entre le passé et le présent » offre la possibilité de développer des thèmes comme la place de la femme dans la société, l’homosexualité, le végétarisme, le droit à l’instruction et le système scolaire.

Vous avez aussi composé des chansons liées au texte. Qu’apportent-elles au spectacle ?

Cette création s’inscrit dans la tradition du «théâtre musical», genre que j’affectionne particulièrement car il allie le verbe à la musique et offre des respirations poétiques à l’action. La douzaine de chansons du spectacle donne du relief aux dialogues. Comme dans l’opéra ou la comédie musicale, les moments chantés permettent à un ou plusieurs personnages d’exprimer leurs états d’âmes. Une chanson, c’est l’occasion de mettre en exergue un instant de folie, d’amour, derévélation, de rêve, de cauchemar…

Je n’ai pu résister bien sûr à l’envie d’utiliser quelques réminiscences de la musique italienne de la Renaissance.

Quelle est la place de votre création dans le panorama culturel actuel consacré à Léonard de Vinci ?

Le 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci en 2019 fait énormément parler de lui en France, en Italie et partout dans le monde. Notre spectacle prend sa place bien évidemment dans ce « coup de projecteur » de manière originale et complémentaire des expositions et conférences diverses. C’est l’occasion pour un large public de pouvoir vivre en direct un rendez-vous théâtral et musical avec ce grand homme, interprété sur scène par un comédien et chanteur baryton.

Questions à William Mesguich, Metteur en scène

Que représente pour vous la mise en scène d’une œuvre de fiction autour de Léonard de Vinci ?
Cheminer avec Vinci, c’est cheminer dans des mondes incroyables, où les idées les plus belles, les plus folles trônent et fusent comme des joyaux indescriptibles.
Avec Léonard de Vinci, on s’aventure dans les méandres de la pensée humaine, on plonge dans des univers aussi différents que ceux de la peinture ou l’architecture. Le champ des possibles est ouvert et terre d’accueil des excès les plus fulgurants.
Pour un metteur en scène, c’est la porte ouverte à de nombreuses tentatives artistiques et l’opportunité de « se frotter » à un génie qui a révolutionné le rapport au monde et à l’invention de mondes nouveaux (anatomie, urbanisme, peinture, sciences mathématique et physique etc..).

Quels fils de mise en scène avez-vous choisis pour nous donner à voir et entendre ce texte oscillant entre Renaissance et XXI ème siècle ?
« Sur les pas de Léonard de Vinci » permet d’éclairer notre monde moderne et contemporain à l’aune de la vie à la Renaissance. Entre l’atelier de Vinci à Milan et la salle du Louvre où est exposée la Joconde, il y a un passage, un transfert, une passation, un ricochet historique, fantasme qui, par la grâce du théâtre, est un va et vient entre deux mondes. Tout se passe comme si le théâtre ouvrait une porte qui réfléchirait les deux univers, pour mieux en saisir « la réalité ». L’espace-temps est bouleversé et l’illusion prend le pas sur le vraisemblable ou je ne sais quelle reconstitution historique. C’est par le trou de la lorgnette que les spectateurs du XXI ème siècle vont pouvoir goûter à la singularité d’un temps passé, qui semble lointain, mais qui va devenir lui aussi contemporain puisqu’il se révèle également, ce temps, aux spectateurs qui sont dans la salle.
Le son, la lumière, la vidéo et la musique seront alors des atouts qui permettront d’osciller dans les deux mondes

Quelle est l’importance des moyens techniques utilisés pour valoriser cette création originale ?
Il s’agit d’un spectacle théâtral et musical. La musique sera donc en première ligne et entraînera petits et grands dans les aventures du génie florentin.
La vidéo, dont Vinci aurait été fou, sera présente pour renforcer la singularité et le tourbillon des idées novatrices du maître. Images de machines à voler, écriture à l’envers, comme codée, formules mathématiques et ébauches de prototypes en tous genres, parsèmeront le spectacle et rajouteront du baroque au propos.
Le spectaculaire, je l’espère, sera ainsi renforcé comme si ces projections étaient un programme passionné de l’esprit toujours en ébullition de cet inventeur hors norme.

Est-il difficile de diriger des comédiens qui sont également des musiciens et des chanteurs professionnels ?
C’est un plaisir de diriger des artistes de cette qualité. Leur niveau vocal est remarquable et ils sont d’excellents comédiens. Il faut parfois les pousser dans des retranchements de jeu qui les éloignent de certaines habitudes qu’ils ont quand ils chantent. Mais pour bien chanter, il faut bien interpréter, et en cela, ils excellent.
La frontière du jeu purement théâtral et du « jeu chanté » est ténue, en même temps qu’elle demande de la précision et un engagement singulier pour maintenir le spectaculaire de la voix chantée au moment où il s’agit de faire entendre la voix du théâtre, la « voix parlée ». Nous nous y attelons avec beaucoup d’ardeur et les chanteurs comédiens qui composent ce spectacle se prêtent au jeu avec ardeur, discipline et joie.

Est-ce plus complexe et différent de mettre en scène une création « jeune public »qu’un spectacle destiné à un public adulte ?
Mettre en scène un spectacle dit « jeune public » ou « familial » est une grande responsabilité.
A Paris-plaine, là où nous créerons le spectacle, nous serons comme à Broadway comme au Palais des Papes. Il faut du cœur, de l’engagement, une volonté de feu pour faire le plus beau spectacle du monde. Les enfants sont très exigeants et sanctionnent très lourdement l’à peu près. L’intelligence et la beauté doivent les toucher autant qu’elles doivent toucher les adultes. Les enfants sont terre d’accueil des plus belles musiques, des plus beaux regards, il faut es bouleverser, les déranger, les séduire par la poésie et l’élégance induites par la plongée artistique.
C’est une gageure passionnante que de ravir les jeunes âmes, qui ainsi plus tard, auront, je l’espère, l’occasion de goûter à nouveau au plaisir de l’esprit et du cœur. C’est un luxe d’avoir le choix de retourner au théâtre ou à l’opéra, une fois que l’ignorance liée à la méconnaissance aura quitté ces jeunes pousses « en devenir artistique ».

La presse

Que faire à Paris – Novembre 2024 – Sur les pas de Léonard De Vinci

Qui n’a jamais rêvé d’explorer l’atelier de Léonard de Vinci pour connaître tous les secrets de celle qui se cache derrière le portrait de la Joconde ? À l’Espace Paris Plaine (15e), on plonge avec Mona Lisa dans son tableau et on fait un bond jusqu’à Florence, pendant la Renaissance où l’artiste a peint ce chef- d’œuvre.
Dans des décors sublimes et à travers une mise en scène dynamique, agrémentée de jeux de lumière, de projections vidéo et sonores, ce spectacle musical interpelle et passionne les enfants qui découvrent le génie de cet homme à la fois artiste et scientifique.
Les comédiens, tous musiciens et excellents chanteurs, interprètent avec talent des chansons aux textes pédagogiques et pleins d’humour. On ne peut que sourire lorsque l’on entend Mona Lisa maudire les flashs des visiteurs du Louvre qui se prennent en selfie avec elle, sans jamais s’intéresser aux détails du tableau. Confiance en soi, acceptation de l’autre dans sa différence, persévérance : les thèmes abordés semblent intemporels. Résultat ? On passe un chouette moment qui mêle art, histoire et humour. À ne pas manquer !