Le Bourgeois gentilhomme
Riche bourgeois, Monsieur Jourdain ne rêve que d’une chose, devenir gentilhomme. Il utilise, à cette fin, tous les moyens que sa richesse lui donne et s’entoure, à grands frais, de »professionnels » en tout genre, maître d’arme, professeur de chant, de danse, philosophe…. Son désir est tellement fort qu’il refuse à sa fille, Lucile, la main de son jeune prétendant, Cléonte, n’étant pas lui- même gentilhomme. Ce dernier devra faire preuve de beaucoup d’imagination pour arriver à ses fins.
Après Roméo et Juliette, la compagnie Tortue Théâtre offre encore une fois aux enfants, un spectacle « comme pour les grands », pensé et adapté pour eux, dans le respect de l’œuvre originale. Le texte est réduit à l’essentiel, la mise en scène est colorée, joyeuse, spectaculaire et sans jamais perdre de vue que Molière est un spécialiste de la comédie…
Mise en scène au visuel baroque, le spectacle est accompagné de musique puisant dans le répertoire de l’époque, avec les airs de Bach, Lully, Charpentier ou encore Jean-Philippe Rameau.
mercredi 19 mars | 15h |
samedi 22 mars | 15h |
dimanche 23 mars | 15h |
mercredi 26 mars | 15h |
samedi 29 mars | 15h |
dimanche 30 mars | 15h |
Le Balbibus et la compagnie Tortue Théâtre
Mise en scène et adaptation : Fred Barthoumeyrou
Création musicale : Pierre-Jean Delesvaux
Lumières : Miguel Acoulon
Costumes : Delphine Desnus
Avec : Johan Loquet, Stéphanie Lassus-Debat, Émilie Diaz, Pierre-Jean Delesvaux, Fred Barthoumeyrou et Adrien Boisset
Matinées scolaires
Jeudi 20 mars | 9h30 | 14h30 |
Mardi 25 mars | 9h30 | 14h30 |
Jeudi 27 mars | 9h30 (complet) | 14h30 |
Les réservations seront ouvertes à partir de septembre. Demande d’informations par mail : espaceparisplaine@wanadoo.fr
Dossier pédagogique
NOTE DU METTEUR EN SCÈNE
[…] un texte pour enfants doit refuser en priorité toute forme pédagogique ou infantile. J’entends, par infantilisme, la crétinisation de l’enfant : c’est l’ennemi principal. Une bonne pièce ouvre son imaginaire, ne gomme rien, aucune thématique : la question de l’amour, celle de la violence, de la mort… […] Joël Jouanneau (Entretien Le Monde février 2004).
A l’heure du succès des comédies musicales il semble tout à fait légitime à la Compagnie Tortue Théâtre de proposer au jeune public de découvrir une des dix plus emblématiques oeuvres du dramaturge Jean- Baptiste Poquelin, dit Molière, la comédie-ballet Le Bourgeois Gentilhomme. Pour la compagnie, il est important de permettre aux plus jeunes des spectateurs d’accéder à des pièces du répertoire classique, par l’adaptation de leur durée et de leur forme.
Le Bourgeois Gentilhomme, outre le fait que l’oeuvre est une comédie très drôle, fait écho une fois encore chez l’auteur baroque, à des considérations très contemporaines. Le personnage titre est obsédé par sa classe de bourgeois, qu’il juge inférieure à celle des gentilhommes (l’aristocratie) et veut s’en extirper par tous les moyens que sa richesse lui permet. Molière avec humour et cruauté souligne la superficialité de ces moyens, que l’on pourrait assimiler aujourd’hui à du coaching: l’apparence vestimentaire, la rhétorique… Ce comportement n’est pas seulement moqué, celui-ci est aussi dénoncé comme délétère (Monsieur Jourdain refuse à sa fille la main de son prétendant par raison qu’il n’est pas gentilhomme).
Le texte et l’intrigue sont réduits afin de limiter à une heure, la durée du spectacle. La mise en scène propose de garder un visuel baroque avec des costumes d’époque, mais de moderniser les danses et la musique (baroque mais jouée électroniquement par un musicien au plateau). A l’instar de sa dernière création jeune public Roméo et Juliette, l’ambition de la compagnie est d’offrir aux enfants un spectacle « comme pour les grands », pensé et adapté pour eux dans le respect de l’oeuvre originale.
QUELQUES PISTES D’INSTRUCTION… avant le spectacle
L’histoire
Riche bourgeois, Monsieur Jourdain ne rêve que d’une chose, devenir gentilhomme. Il utilise, à cette fin, tous les moyens que sa richesse lui donne et s’entoure, à grands frais, de »professionnels » en tout genre, maître d’arme, professeur de chant, de danse, philosophe…. Son désir est tellement fort qu’il refuse à sa fille, Lucile, la main de son jeune prétendant, Cléonte, n’étant pas lui- même gentilhomme. Ce dernier devra faire preuve de beaucoup d’imagination pour arriver à ses fins…
Lecture de l’oeuvre originale
Auteur : Jean-Baptiste Poquelin dit Molière.
Achevé d’imprimer en 1670.
Représentée pour la première fois au Château de Chambord, le 14 octobre 1670 devant le Roi Louis XIV, par la troupe de Molière.
Histoire, politique et art
Louis XIV, dynastie des Bourbons, absolutisme.
Le théâtre : Molière, Racine, Corneille…
La musique : Lully, Rameau, Charpentier…
La littérature : Jean de la Fontaine, Scarron, René Descartes, Nicolas Boileau…
A propos du spectacle
Quel type ? Concert, théâtre, comédie musicale, marionnette…
Quel genre ? Drame, comédie, tragédie, classique, contemporain…
Ceux qui font le spectacle
Le programmateur : qui choisit le spectacle.
Le régisseur : qui accueille le spectacle et fait en sorte qu’il se déroule dans les meilleures conditions.
L’éclairagiste : qui crée les lumières et se chargent de les installer, selon la fiche technique de la compagnie.
Le metteur en scène : qui choisit la pièce, les comédiens, la musique, les décors, les lumières, les costumes et qui dirige le jeu des comédiens.
Les comédien(ne)s : qui interprétent leur personnage selon les directives du metteur en scène.
Le musicien : qui interprète la musique sur scène pour accompagner les actions et les émotions des comédiens.
La costumière : qui conçoit et réalise les costumes sur mesure.
Le maître d’armes : qui conçoit, en collaboration avec le metteur en scène, les combats (escrime / à mains nues) et les fait répéter.
Le chorégraphe : qui crée, avec le metteur en scène, les danses et les fait répéter.
QUELQUES PISTES DE COMPRÉHENSION… pendant le spectacle
Le langage du XVII° siècle
Quelques mots ou expressions peuvent être définis avant le spectacle pour une meilleure compréhension de l’histoire.
Attrait : charme.
Bailler : donner.
Bien : richesse.
Billet : lettre.
Dépit : chagrin mêlé de colère. Etoffe : tissus.
Feu : qui est mort depuis peu de temps. Gentilhomme : classe des aristocrates.Lumière : intelligence.
Malavisé : qui agit imprudemment Médisance : dire du mal de quelqu’un. Opiniâtre : têtu.
Perfide : qui manque à sa parole. Promptement : rapidement. Prospérité : abondance.
Rente : revenus financiers réguliers. Scélérat : bandit, criminel.
Soufflet : gifle.
La commedia dell’arte
Il est à noter, dans le spectacle, la présence d’effets spectaculaires (chant, combat d’escrime, pantomime, cascades…) et de lazzi (gags). Ces éléments témoignent de l’utilisation, comme moyens mis au service de la mise en scène, de l’art italien né au XVI° siècle, que connaissait et pratiquait Molière et dont il s’est directement inspiré dans la plupart de ses oeuvres.
QUELQUES PISTES DE RÉFLEXIONS… après le spectacle
Les comédiens proposent une discussion avec les jeunes spectateurs à l’issue de la représentation.
Ensuite et au-delà du simple retour sur le spectacle, plusieurs pistes de réflexions peuvent être lancées pour prolonger l’expérience…
L’importance de l’image, de la représentation en société. L’ascension sociale, à quel prix ?
Acquérir le savoir, pourquoi ?
Il est possible d’imaginer des ateliers : pour, comme l’auteur, inventer une langue imaginaire ; Pour rejouer la farce dont est victime Monsieur Jourdain, et de chercher comment elle pourrait se jouer aujourd’hui ? Pour établir des ressemblances entre les “professeurs” (maîtres d’arme, de chant, de danse…) et les influenceur.se.s d’aujourd’hui…